Bienvenue dans la zone de turbulence sémantique, là où les mots ne demandent plus la permission pour cogner. Ici, System Godverdomme ne propose pas. Il implose.
System Godverdomme n’est pas un projet musical. C’est une entité frénétique, un bug sonique emballé dans du glitch émotionnel et de la dérision corrosive. Chaque note, chaque vers est un coup de genou dans la normalité, une pulsation qui réinitialise le cerveau par saturation contrôlée.
Pourquoi ce nom ? Parce qu’il claque. Parce qu’il dérange. Parce que « Godverdomme », c’est l’équivalent phonétique d’un doigt d’honneur en feu lancé au visage de la tiédeur culturelle. Et parce que dans « System », il y a la matrice à exploser, et dans « Godverdomme », le cri de révolte organique qui l’éparpille façon puzzle flamand.
Le son ? C’est tout. Ou plutôt c’est rien de ce que tu connais. Du métal doux, du rap symphonique, de la soul qui se tire une balle. C’est du bruit stylé, du groove abîmé, de la tendresse pixelisée. Le style ? C’est le non-style. Un chaos esthétique millimétré qui avance masqué sous le masque du chaos. Aucun genre. Que des glitchs organisés.
Et après ? Après, on recommence. Mais en pire. On déconstruit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de vis, plus de fondations, juste un magma artistique brûlant qui se nourrit de lui-même. System Godverdomme, c’est l’arrière-boutique de la réalité. C’est un cri d’amour jeté dans une rave post-apocalyptique. C’est un rire nerveux dans une salle d’attente du Jugement Dernier.
Tu crois que t’as pigé ? C’est que t’as rien pigé.